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De l’analyse à la prospective, décidez autrement

Jean Louis Cougoul

Jean Louis Cougoul-Président, Daydream Salesforce

Depuis 2008, la crise économique bouleverse les processus des entreprises. Rythmes accélérés, cycles de décision raccourcis, globalisation des marchés, multiplication des variables à considérer, … les erreurs d’appréciation ne sont plus permises. Jean-louis Cougoul, General Manager de Daydream, évoque cette évolution des usages et leurs conséquences…

Anaplan: Vous accompagnez des entreprises dans la définition de Stratégie Marchés, dans des domaines aussi variés que la Chimie, les Matériaux, l’Electronique, les Ingrédients Cosmétiques ou Alimentaires et ce, en Europe, Amérique du Nord et Asie. Comment jugez-vous les processus qui conduisent vos clients à prendre des décisions stratégiques ?

Jean-Louis Cougoul. : Si les choix stratégiques et le pilotage des Business Units restent – la plupart du temps – planifiés sur un rythme annuel, de plus en plus de projets intermédiaires viennent s’intercaler. Pour planifier l’activité ou déterminer le ROI d’un projet, la nature des informations à exploiter a finalement peu évolué en 20 ans. Ce sont la granularité, le volume et leur durée de validité qui ont changé, et les sources d’informations hétérogènes se sont multipliées. Ce foisonnement et cette « fluctuabilité » rendent le décryptage, la structuration, l’analyse des informations et donc, les décisions plus difficiles à prendre : d’où l’importance de se doter d’outils appropriés permettant d’analyser rapidement, et de façon souple, des volumes très significatifs de données.

Quelles pistes faut-il suivre pour répondre à ces nouveaux impératifs ?

Jean-Louis Cougoul. : Structurer, normaliser les informations sont des nécessités absolues. Nous le voyons bien : disposer d’une solution permettant de distribuer l’origine des informations, les regrouper, structurer « librement » et disposer d’outils puissants d’analyse, de calcul, d’extrapolation et de représentation, est un puissant « driver » de progrès dans la prise de décision « dans l’incertain ».
De plus, cette gestion « disséminée » de l’acquisition de l’information, peut bouleverser les processus de décision et les organisations au sein d’une Entreprise.

Comment faut-il aborder le problème, en vue de limiter au maximum le risque d’erreur, tout en conservant l’agilité et l’inventivité nécessaire ?

Jean Louis Cougoul. : Le pré-requis indispensable, consiste à accepter l’évolutivité des sources et des données dans le temps pour adapter les décisions en permanence. L’erreur classique consiste à imaginer que l’avenir est figé dans ses paramètres. Il faut accepter de décider dans l’incertain ! Pour cela, les décideurs doivent prendre le temps de réfléchir avant de faire. C’est ainsi que l’on peut gagner du temps. Prendre une décision stratégique, c’est comme choisir un itinéraire routier, le choix du type de chemin s’effectue en amont… et conditionne le reste du trajet. Pour bien décider, toutes les options doivent être envisagées en cherchant systématiquement à proscrire le « Business as usual ». Centrez-vous sur les faits, et méfiez-vous de la pensée commune et de ce que vous croyez savoir ! Les données sont volatiles, les usages le sont tout autant : quelques tableaux carrés, les chiffres du passé, et des lignes droites ne suffisent pas pour bien décider. Acceptez et recherchez l’agilité technique et intellectuelle !

Comment cela se traduit-il d’un point de vue purement pratique ?

Jean Louis Cougoul. : L’enjeu consiste à s’appuyer sur des solutions capables de calculer, d’extrapoler, sur la base d’inputs complexes et disparates de marchés et de clients, tout en intégrant nos contraintes stratégiques et influences de l’environnement (Porter 6)… Ce travail ne peut plus se faire sur Excel compte tenu des volumes et de la diversité des données à traiter. De plus, il est primordial d’actualiser, de revoir, et de s’adapter à intervalles réguliers dans une optique d’ajustement fréquent, afin d’apporter une vraie valeur ajoutée… C’est en ajustant sans cesse la visée que l’on finit par toucher le cœur de la cible.

Pour en savoir plus sur ce sujet, télécharger le livre blanc Anplan/Daydream sur le thème : « Investir sur de nouveaux marchés prometteurs tout en réduisant les risques »